Helder ESTEVES, entraîneur du FC Annecy : « On a vu un beau match avec une équipe engagée sur les 90 minutes qui a su mettre une grosse intensité d’entrée et une grosse pression sur l’adversaire. Les joueurs se sont engagés sans réfléchir aux efforts fournis mais il était important d’impacter cette équipe de Jura Sud pour ne pas leur laisser la possibilité de donner le rythme du match. C’est nous qui avons donné le rythme, avec du jeu dans le dos de leur défense et des joueurs qui ont sans arrêt percuté. On n’a pas concédé grand-chose mais on a vu que Jura Sud pouvait avoir des solutions intéressantes avec le jeu en appui de Grégory Thil. Quand tu gagnes avec plusieurs buts d’écart, ton objectif est de garder ton but inviolé. On a été vigilent, solide et ça rend la victoire encore plus belle. Il ne faut surtout pas tirer de conclusions hâtives. On a vu que le match à Hyères s’est gagné à la 87ème minute, on aura encore beaucoup d’autres rencontres difficiles de ce type. Il faut profiter de la victoire de ce soir, vivre l’instant présent et ensuite se remobiliser pour être en capacité de reproduire les mêmes efforts dans l’optique de gagner le prochain match. On doit apprendre de nos erreurs. La saison dernière, on avait peut-être cru que rien ne pouvait nous arriver après la victoire (2-1) contre Andrézieux mais le football est impitoyable et récompense les personnes qui font preuve d’humilité et qui sont capables de se remettre en question. Je suis très content pour Migouel mais surtout pour toute l’équipe. Jura Sud a eu du mal à contenir la vitesse de nos attaquants et l’a payé cher. Je remercie le public d’être venu nombreux ce soir. J’encourage les gens à venir nous supporter, à donner la voix. Les joueurs en ont besoin dans les moments plus difficiles. On veut continuer à construire l’histoire du Fécé et ça passe par un public mobilisé. Notre équipe le mérite ».
Pascal MOULIN, entraîneur de Jura Sud : « Le résultat est la conséquence de ce qu’on a fait, c'est-à-dire rien. Dès les premières secondes on a montré de la fébrilité défensive. On prend trois buts sur trois erreurs de relance. Quand on se met en difficulté nous-mêmes, c’est compliqué même si Annecy a poussé dès le début. C’est incompréhensible par rapport à la semaine qu’on a passée. Les cadres ont été défaillants. On a été dominé et il n’y a eu aucune révolte. Depuis le début de l’année on est moins bien. On a pris une grosse claque, il va falloir se relever très vite. La marche est peut-être un peu haute mais ce match va nous remettre les pieds sur terre ».
Lucas MOCIO, gardien du FC Annecy : « C’est une victoire qui est importante chez nous face à un concurrent direct. On a vu un match abouti de notre part. On a été sérieux du début jusqu’à la fin. On est très content de nous, on est sur une belle série et il ne faut pas qu’elle se termine. La première défense c’est l’attaque. Le pressing de nos attaquants a été énorme et c’est ce qui explique qu’on a été peu mis en danger. Un match comme celui là donne de la confiance. On prend beaucoup de plaisir à jouer ensemble, et je pense que ça se voit dans notre jeu. On a vraiment trouvé une âme, tout le monde rigole ensemble et ça se ressent sur le terrain. On avait un peu de mal à domicile face à des équipes qui s’appuyaient sur un bloc bas. Ce soir on a trouvé les solutions, et cette victoire peut encore plus nous désinhiber pour la suite. Je pense qu’on peut considérer ce match comme un match référence. Sur le plan personnel, ça fait du bien de retrouver le terrain. J’ai eu la chance d’avoir un match amical le week-end dernier pour me mettre en conditions. Greg Lorent m’a vraiment poussé toute la semaine pour bien préparer ce match. En début de match, c’est toujours un peu difficile car on manque de repères mais l’arrêt à la 8ème minute m’a permis de me plonger dans la rencontre plus facilement. On a beau s’entraîner toute la semaine, la compétition c’est complètement différent. Pour un gardien, il faut toujours rester attentif même quand on n’est pas mis en danger car on sait que l’adversaire aura toujours une occasion à un moment donné. Je suis très heureux de la victoire de l’équipe, c’est le plus important. C’est le collectif qui nous fera monter, pas les individualités ».
Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND